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Yves laudamy
21 novembre 2013

Yves LAUDAMY Mon livre de vacances : Stefan Zweig le joueur d’échec

Pour tout dire, rien qu’à entendre son nom, cet auteur m’a toujours effrayé, ça me remettait en prise directe avec mon dernier prof de français et philo en terminale, avec lequel je n’étais pas spécialement en phase, on va l’exprimer comme ça.

Alors Stefan Zweig, la référence de mon éminent prof, je l’ai toujours évité en rasant ou en contournant les étagères des meilleures librairies et bibliothèques, pour ne surtout pas être tenté une fois, par hasard, de me lancer dans l’achat et la lecture d’un de ces livres effrayants. A quel point la responsabilité d’un enseignant peut être lourde…

Eh oui, parce qu’en ce début d’été, j’ai craqué ! Parmi les innombrables livres d’occasion d’un bouquiniste sur les quais, trainaient les œuvres quasi complètes de ce Stefan Zweig, celui que je fuyais depuis des décennies. Discrètement, j’en ai saisi un au hasard, « le joueur d’échec ».

Sur la page de garde, je lis « qu’avec ce virtuose, vous êtes sûr d’éprouver du plaisir à tous les niveaux : la langue est magnifique, le rythme haletant, les personnages extrêmement complexes, ce livre vous marquera au fer rouge et vous donnera envie de dévorer toute l’œuvre de ce génial autrichien ».

J’ai donné 1€ au bouquiniste et emmené ce livre pour commettre l’irréparable : le lire !

J’avoue que j’ai été servi, c’est un livre magnifique, dont l’histoire se passe sur un paquebot où l’un des voyageurs est un champion mondial d’échecs, aussi antipathique que prodigieux, qui se trouve mis au défi par un passager anonyme, tout droit sorti de l’enfer de la guerre et des chambres de torture nazies, qui remporte la partie lors d’un face à face auquel assisteront, éberlués, l’ensemble des passagers. Le vainqueur, un certain docteur B. se révèle être un personnage complexe et profond, tourmenté par de terribles évènements liés à la Seconde Guerre mondiale. Il raconte ainsi comment les supplices de l’armée nazie ont brisé son esprit et comment le jeu d’échec l’a empêché de sombrer dans la démence.

Je sais maintenant que Stefan Zweig est né en 1881 à Vienne, et mort par suicide en 1942 au Brésil, il a été un écrivain, dramaturge, journaliste et biographe autrichien et il est l’auteur de nombreux livres, notamment une remarquable biographie de Marie Antoinette (1932).

Je présente toutes mes excuses posthumes à mon ancien professeur de français, sans doute parti rejoindre son idole depuis longtemps. Et dire que j’aurais pu mourir idiot !

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Yves laudamy
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